poèmes d'hier et d'aujourd'hui

l'existence est faite d'histoires,de souvenirs

ressemblant à ces anciennes commodes aux multiples tiroirs

voir à un mémorial que l'on vient une fois l'an refleurir

ils sont notre chair,notre consistance,notre mémoire

souvenirs confus,diffus,touffus

que l'on se plaît parfois à faire ressurgir

comme des fantômes d'un passé révolu

on peut les aimer,bien souvent en rougir

cette existence qui parfois nous pèse

que l'on voudrait changer à regret recommencer

elle finit par nous rendre obèse

telle quelle,il faut l'accepter

histoires,souvenirs où se mêlent l'amer et le sucré

en des rondes incessantes et continuelles vous nous emportez

viendra le jour de vous laisser sans fleur ni couronne

dans des lieux où les corps épuisés s'abandonnent.

il n'y a pas si longtemps encore

je me suis rappelé ton visage

qu'entouraient des cheveux blonds aux reflets d'or

une inoubliable et fugace image

tu t'en allais pour une destination inconnue

à la main ,tu tenais un simple bagage

fragile oiseau légèrement vêtu

en partance pour un lointain voyage

il n'y a pas si longtemps encore

je me suis rappelé tes mots doux et tendres

que tu m'as laissé sur une lettre dans ma chambre

comme un frêle esquif à l'amarrage dans un port

parfois,il semblerait que passé et présent se confondent

que les souvenirs en un instant unique se fondent

te reverrai-je un jour,cette nuit,un songe me l'a laissé présager

alors j'ai attendu dans l'espoir comme dans un rêve éveillé.

jamais je n'aurais imaginé

qu'un jour je réapprendrai le verbe aimer

non pas à l'imparfait mais bien au présent

dans sa soudaineté,sa force,immensément

aucun avis de tempête et les feuilles dans les arbres sans tremblement

dans ma maison intérieure ce sentiment s'impose en maître

chassant la solitude par portes et fenêtres

ce n'est plus la noirceur de l'hiver mais la générosité d'un été éclatant

je n'étais plus que l'ombre de moi-même

comme un fantôme qui se traîne lamentablement

enchaîné dans ses doutes,ses peurs et renoncements

à l'automne de mon existence,heureuse soixantaine

dans l'aube naissante,tel un trois-mâts qui vient de lever l'ancre

je m'en vais ainsi,porté par les courants impétueux de la vie

source de joie et de bonheur qui jamais ne se tarit

je suis comme ces braises qui se réveillent sous la cendre.

sur la toile du net,tu ne seras pas qu'une romance de papier

mais des mots d'une tendresse inégalée

tu deviendras mon ciel étoilé

mon prince charmant,mon preux chevalier

ta présence prochaine me sera source de jouvence

la bonne fortune de ma vie,ma complémentarité

le souffle nouveau de mon existence

l'expression vraie d'une belle amitié

je ferai en sorte que tu redeviennes mon vendredi

quant à moi,je demeurerai un robinson assagi

à défaut d'île déserte,nous jetterons notre dévolu

sur une maison de campagne située dans un lieu méconnu

ensemble,nous écrirons une nouvelle page de notre existence

ce sera une douce romance

dans les bras l'un de l'autre,nous nous endormirons

comme ce sera doux,comme ce sera bon.

n'appercevez-vous pas,dans la sombre profondeur de votre puits

tout là-haut ,cette imperceptible lumière qui luit

de ce sort injuste qui vous a jeté dans une profonde nuit

un jour,de votre chemin perdu,vous en retrouverez la sortie

âme perdue qui êtes en détresse

vous ne savez plus ce qu'en était sa richesse

vous attendiez la mort,elle ne viendra pas

c'est le souffle de la vie qui,un jour vous reprendra

de l'existence,vous en avez perdu la saveur

et des printemps,vous n'en connaissez plus ses couleurs

la nature endormie bientôt s'éveillera

et un printemps nouveau,un jour vous accueillera.

de l'existence,n'en ayez plus l'effroi

bien que vos chemins aient été peuplés de croix

désormais,ne vous plongez plus dans votre sombre pluie

tout là-haut,pour vous ,de nouveau la lumière a jailli.

en effeuillant la marguerite

je songerai à mes amours insolites

en effeuillant la marguerite

je songerai à ces amours vécues trop fort,trop vite

j'aurais aimé un peu

trop peu,si peu

souvent je l'aurai vécu comme un terrible jeu

souvent,j'aurais aimé à en être malheureux

j'aurais aimé passionnément,à la folie

pour apprendre à aimer,il faut toute une vie

pour aimer beaucoup

il faut être un peu fou

en effeuillant la marguerite

de mes amours déçues,je n'en serai jamais triste

mais j'aimerai toujours autant

j'aimerai toujours à la folie,passionnément

tu t'fais du cinéma

de vouloir retrouver notre amour d'autrefois

tu veux redonner des couleurs à ces amours d'antan

alors qu'elles étaient en noir et blanc

tu t'fais du cinéma

de vouloir ajouter de la saveur à des plats qui n'en avaient pas

tu ne pourras me les resservir,ils seront réchauffés

je m'en garderai parce qu'ils seront brûlés

tu t'fais du cinéma

cette fois-ci,tu s'ras seule derrière la caméra

je n'serai pas le premier rôle

cela ne m'interresse plus,ce n'serait pas drôle

arrête de t'faire du cinéma

arrêtes,arrêtes-toi

ouvre les yeux,regarde devant toi

arrêtes de t'faire du cinéma.

de lui donner ce surnom,comme ça,ça m'était venu

pourquoi,en quelle occasion,je ne m'en souviens plus

ça lui allait comme un gant,la glu

parce qu'elle ne me lâchait plus

j'eu bien l'idée de l'envoyer "au diable"

mais il n'en aurait jamais voulu

à la charge elle revenait,infatigable

que faire,je ne savais plus

glu elle était,un véritable pot de colle

à s'accrocher comme une sangsue

mais bien loin d'être folle

un peu tard,je me suis dis "si j'avais su"

qu'est-elle devenu

cette inénarable glu

un jour venu

je la rencontrerai peut-ête au coin d'une rue

quand allons nous nous décider

de nous dire oui,de nous aimer

demain,cela est trop loin

nous ne sommes plus des gamins

quand allons nous nous décider

de tourner autour du pot

tout va tomber à l'eau

arrêtons enfin,cessons d'hésiter

quand allons nous nous décider

de se regarder comme deux étrangers

de trop attendre,cela ne sert à rien

arrêtons nos jeux enfantins

ça y est,j'ai reçu ta réponse,enfin

bientôt,nous nous prendrons la main

toutes nos attentes,tout n'est plus rien

tu verras,ensemble nous irons loin.

ma plume se dresse et me regarde,interloquée

quoi,me dit-elle,je suis abandonnée!!

alors,se sentant frustrée

va dans son coin,bouder

le cahier,lui,tout heureux,va piquer un roupillon

le dictionnaire retourne apprendre ses leçons

l'encre,de rage,devient noire et tourne en rond

la gomme,dans son étuit,se morfond

quand je n'ai rien à écrire,je regarde les mouches voler

cela me change les idées

et cela me permet de revenir avec quelques nouveautés

je peux aussi.... rêver

quand je n'ai rien à écrire

je me dis que tôt où tard cela peut revenir

quand je n'ai rien à écrire

je me rappelle à de bons souvenirs.