les amants
ils étaient jeunes,avaient à peine vingts ans
leurs visages frais respiraient le printemps
on les devinaient à peine sortis de l'adolescence
instants de la vie qui est pleine d'insouciance
derrière mon comptoir,je les avais vu rentrer
ils se tenaient la main,se dévoraient des yeux
il faisait beau,nous étions en été
il n'y avait aucun doute,ils étaient amoureux
une chambre pour la nuit,m'avaient-ils demandé
par chance,il n'en restait qu'une,ils furent enchantés
ce soir,ils ne dormiraient pas à la belle étoile
ils auraient leur grand lit dans de la fraîche toile
qui étaient-ils,cela m'importait peu
l'essentiel était qu'ils fussen heureux
j'avais répondu à leur bonheur de l'instant
celui que l'on vit simplement dans le présent
le lendemain matin,quand ils s'en allèrent